LE BAPTÊME DE CLOVIS


Le 25 Décembre 496, ou plutôt 498 ou 499,
Clovis est baptisé, à Reims, par l'évêque Rémy.L'incertitude sur l'année provient du fait que les renseignements que nous en avons ont été fournis par Grégoire de Tours, qui naquit quelques années après la mort de Clovis et écrivit "L'Histoire des Francs", sans donner de dates très précises. Les travaux récents des historiens semblent donner pour improbable l'année 496, mais confirment le 25 Décembre, symbolique, étant le jour de la naissance du Christ.
Puisqu'en 1896 on avait commémoré le 14OOème anniversaire du baptême de Clovis, on a conservé 1996 pour célébrer le 15OOème.. car on n'est pas non plus certain des autres dates!
Le "pourquoi" de ce baptême:
En 496, Clovis, en lutte contre les Alamans, est en très mauvaise posture; la bataille tourne à son désavantage, malgré ses appels à tous les dieux de la guerre!
Se souvenant que son épouse et son conseiller,
Rémy, lui préconisent de se convertir au christianisme, Clovis se serait écrié : "Dieu de Clotilde, si tu me donnes la victoire, je me convertirai."
Dans les instants qui suivent, la situation s'inverse, les Alamans se débandent et
Clovis remporte la victoire à Tolbiac (près de Cologne, actuellement en Allemagne).
N'oublions pas non plus que, pour des raisons politiques (être baptisé c'était s'allier les chrétiens),
CLOVIS songeait probablement à ce baptême depuis un certain temps.
Le Baptême (d'après Grégoire de Tours) :
On orne la place d'étoffes teintes, on pare l'église de tentures blanches, on dispose le baptistère, on le parfume, des cierges brillent... Le roi se dirigea vers la piscine baptismale pour y être purifié... Au moment où il allait être baptisé Rémy lui dit "Retire tes colliers; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré! -Les colliers étaient des "porte-bonheur" païens-
Le roi, après avoir confessé le Tout-Puissant, Dieu en trois personnes, fut baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et oint du saint-chrème au moyen du signe de la croix du Christ.
Reçurent le baptême plus de trois mille hommes de son armée et sa soeur Alboflède.
Le Baptême de Clovis, par le Maître de St-Gilles (Washington.National Gallery)
Conséquences de ce baptême :
En se convertissant, Clovis prenait un risque vis à vis de ses guerriers païens (car tous ne se convertirent pas, du moins en même temps); il risquait la "déposition".
Mais, fidèle à la parole donnée à Tolbiac et probablement sincèrement converti, il n'hésita pas à se faire baptiser.
Il en tira un avantage certain, peut-être calculé, ou du moins espéré, l'alliance confirmée des évêques et l'amalgame voulu facilité entre les Francs et les Gallo-Romains.

Le baptistère
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